Me voici devant le miroir à 37 semaines bien entamée de grossesse. 6e et dernière grossesse à vie. Je me rends compte que celle-ci tire à sa fin et que j’avais prévu faire plus d’articles sur le blog qui traitent de la grossesse. C’est un big fail d’abord parce qu’il n’y avait pas grand-chose de pertinent à dire comme tout est pas mal écrit sur internet.  Aussi, j’ai comme pas eu le temps. En autres parce que passer à travers le premier trimestre était la chose la plus difficile au monde. Vomir sans arrêt en s’occupant de 6 enfants c’est aussi agréable que de devoir courir un marathon avec la gastro. Le deuxième trimestre s’est avéré plutôt agréable malgré un mal de dos atroce.

Il semble que les grossesses rapprochées altèrent davantage les grands droits (ça c’est des abdos qui soutiennent le corps) et qui accentue une possible diastase. J’ai donc eu de l’inflammation terrible dans le bas du dos qui m’empêchait d’être debout ou assise et m’obligeait à vivre ma vivre à l’horizontal sur le divan ou autre endroit disponible dans la maison. Peu pratique et très très peu efficace quand tu as 6 minis qui tournent autour qui comprennent à moitié pourquoi maman est si paresseuse. J’avais même de la difficulté à réaliser des actions d’hygiène de base tel que se mettre des bobettes. Dans un effort soutenu je tentais en vain d’y arriver quand mon dos m’a lâché et j’ai tombé par terre. Un enfant gentil a vu la scène et me dit:

– Maman est-tu correct? On dirait un cheval qui a raté une haie.

J’avoue que c’était vraiment peu gracieux. Le mari est alors alerté par mes pleurs et Cloé qui lui crie:

-Papa! Maman est tombée par terre dans la chambre de bain en essayant de s’habiller!

Après avoir consommé plusieurs professionnels et articles de remise en forme des grands droits, j’ai retrouvé une posture verticale.  Je me sentais drôlement mieux après avoir rencontré la meilleure physiothérapeute pour femme enceinte aux doigts magiques et conseils précieux. Je vous le conseille drôlement.

Comme femme enceinte, j’ai la fâcheuse tendance à accoucher après les dites joyeuses 40 semaines de location de mon corps à la création d’un nouvel être humain. Ma grande fille est arrivée, non pas d’elle-même, à 42 semaines. J’ai le doux souvenir de me réveiller à chaque matin à partir de 40 semaines et me regarder la bedaine et de me dire avec une pointe de déception: Oh encore là! Comme si chaque nuit était un nouvel espoir de voir le travail commencer par lui-même.

Mes accouchements ont donc tous pris la forme d’un déclenchement à l’hôpital. Moi, j’adore ça accoucher à l’hôpital. Je me sens en sécurité et bien entourée. Aussi, ils ont ces biscuits au beurre en rectangle en paquet de 2 trop délicieux dans un frigo réservé aux mamans avec du blanc-manger. Je ne m’en achète pas à la maison, je garde ça pour l’hôpital.

J’en parlais d’ailleurs l’autre jour avec ma grande sœur et elle me dit:

– Sté quand tu commences à avoir tes biscuits préférés de l’hôpital, c’est peut-être que tu accouches trop souvent.

Bon point. En effet. On va se calmer la grossesse et la maternité pour au moins les 60 prochaines années.

Malgré qu’il s’agisse d’un 6^e grossesse, je vous confirme qu’on cherche des niaiseries sur le net comme une junkie en manque d’informations ou de trucs nouveaux à lire sur la grossesse. C’est ben sûr qu’ils ont pas changé les méthodes de développement du fœtus ou les étapes du travail de l’accouchement. C’est comme les mêmes depuis la nuit des temps. Phase de latense, phase de bla bla bla, dilatement, poussées et Oh! Surprise un bb!

Je tapais d’autres âneries  sur le net tel que : avoir un 5e enfant, accouchement après 5 enfants, famille de 7 enfants….Les informations étaient assez limitées….Je suis sûr que je suis pas la seule fille au monde qui demande à Monsieur Google de me sortir des informations ou des faits vécus, témoignages ou conseils. Comme si on était à la recherche de réponses et que les internet détenaient la réponse à toutes nos angoisses. Une révélation de quekchose allait m’être dite….. J’imagine que c’est pour se sentir moins seule ou moins bizarre ou encore trouver des semblables qui vivent un petit air de réalité pareille à la nôtre.

Je relis donc les pages usées de « Ma grossesse au jour le jour » et je pense que je pourrais le réciter par cœur. Avoir su qu’il m’aurait autant servi, je ne l’aurai pas tout lu d’un coup au premier bb. Je m’en serais gardé quelques chapitres pour les suivantes.  Mon mari me demande pourquoi je relis encore ce livre….j’en ai aucune idée. D’un coup que j’aurais manqué de quoi.  Un espoir caché de trouver une information nouvelle que je n’aurai pas lue avant durant mes 5 grossesses précédentes, une indication qui m’en dirait plus sur mon état, un signal que je n’aurai pas détecté qui me dirait que je suis en train d’accoucher…bref donnez- moi du jus, de la matière nouvelle.

C’est parce que à un moment donné vers la fin de la grossesse, dans le dernier bout droit, t’en viens à juste penser à ça. La dernière semaine c’est la pire. C’est vraiment difficile de focusser sur autre chose que sur le méga ballon qui nous précède et qui signifie sa présence à tous les mouvements exécutés.

C’est pas trop mon genre d’entrer dans les détails trop personnels mais j’ai envie de vous partager cette fin de grossesse qui constitue les 3-4 dernières semaines de maternité que je vivrais dans ma vie.

Oui! Car aujourd’hui la madame de la liste d’attente pour la vasectomie du mari a appelée pour céduler le rendez-vous.

Alléluia!

On se voit à 38.

Anne + 8