Le traiteur


Chez nous c’est moi qui cuisine. C’est moi qui est en charge de savoir ce qu’on va manger, de l’acheter et de le transformer en souper. Quand je suis trop fatiguée, je cuisine du A&W. Mmmm un bon Teen burger avec rondelles… J’adore ça cuisiner et nourrir le monde. Et je crois pouvoir dire qu’on mange assez bien.

Lors de mon premier trimestre de cette grossesse-ci, soit environ durant les 14 premières semaines, j’ai littéralement été inapte à toutes tâches qui nécessitaient être réveillée et/ou debout.  Je n’avais jamais vécu quelque chose d’aussi difficile et pénible. C’était comme être lendemain de brosse à perpétuité, 24h/24h.

Étourdissements, nausées, vomissements, tremblements, grande fatigue.  Je n’étais vraiment pas à mon top.  C’est le moins qu’on puisse dire. Malgré tout mon bon vouloir, je n’arrivais pas à m’occuper de nourrir ma tribu.

Une couple de soupers aux toasts et aux céréales une fois de temps en temps c’est vraiment légal mais 5 soirs par semaine…la culpabilité a vite commencée à me ronger.  Nous avons donc dû penser à une solution de rechange pour se nourrir.

Après avoir passé deux entrevues pour avoir un cuisinier à la maison, nous sommes sortis de notre lubie et sommes revenus sur terre pour penser à engager un traiteur qui nous livrerai du bon mangé à tous les jours. Nous avons donc fait l’expérience d’un traiteur à la maison durant 5 mois. Nous avons eu la chance de trouver un traiteur assez abordable mais de bonne qualité.  Il nous livrait 6 jours sur 7, le dîner et le souper. Durant les premières semaines, on trippait ben raide.  On en parlait à tout le monde.

On en revenait pas que ça nous coûtait presque le même prix que l’épicerie avec en moins la charge d’aller à l’épicerie et de cuisiner. Bon, sté quand c’est tout nouveau, tout beau.

Mais le bonheur résidait dans le fait que le traiteur nous livrait les repas tout chauds à 5h30 pm tapant. On n’avait rien à faire. RIEN. Juste de le servir dans l’assiette. Nous l’attendions de pied ferme à 5h29 pm, fourchette en main et les enfants déjà attablés. Ça, ça vaut de l’or. On trépidait de découvrir ce qu’on allait manger pour souper. Surprises après surprises. On ne se lassait pas.  Nous autres on festoie pour moins que ça.

Autre avantage, on sauvait un temps énorme compte tenu que je n’avais pas à confectionner les repas.  On s’assoyait gaiement au salon en prenant un petit apéro (sin alcool…) en relaxant de la journée.  On pouvait même commencer les devoirs ben relax ou donner un bain ou deux aux bb pour prendre de l’avance sur la routine du soir.

On voit beaucoup apparaître ces temps-ci la mode de la bouffe toute prête à cuisiner. Les gens actifs et pressés se font livrer à la maison une boîte remplie de victuailles et comme par magie en 30 minutes tout est chaud et sur la table.

C’est pas une bonne option pour nous car encore faut-il le cuisiner.  Moi j’en connais un méchant tas de recettes prêtes en 30 minutes.  C’est sur qu’il faut avoir les ingrédients sous la main mais faut toujours ben aller à l’épicerie de tout façon pour s’acheter au minimum du lait pis du pain. Et je trouve que d’encourager un traiteur local était un bon avantage. Il nous apportait la nourriture dans des gros plats de cuisine et non individuels et il y avait presque aucun déchet.

Le temps a passé et quelquefois on recevait les mêmes légumes pendant 3 jours en ligne ou une sauce grise qui ressemblait drôlement à celle de la veille. Je le sais parce qu’ils avaient toujours la même forme de julienne et paraissaient un peu plus dépéris à chaque jour. Ou pire on recevait rien pentoute. Pas full pratique. On a un peu commencé à déchanter et les enfants réclamaient mes recettes! Yé, on m’aime!

Je vous recommande toutefois d’essayer la formule par période. Pour nous, ça été super d’avoir recours à ce traiteur pendant quelques mois. Ça m’a enlevé une grande pression de sur les épaules. Mais c’est quand même éphémère.  On pense peut-être reprendre la formule quelques semaines lorsque je vais accoucher en juin.

Voici quelques info si vous décidez de recourir à un traiteur à domicile:

  1. Demandez si les repas des touts-petits sont gratuits si vous achetez des plats pour adultes. En bas de 5 ans des fois, c’est gratuit.
  2. Demandez si c’est possible de recevoir toutes les portions de chaque plat dans le même contenant et non des individuels pour éliminer le plus de déchets possible.
  3. Demandez si vous pouvez changer le nombre de repas commandés, annuler ou rajouter un repas le jour même. (Très pratique)
  4. Demandez qu’on vous livre toujours à la même heure chaque jour. Nous c’était 20$ par semaine de frais de livraison.
  5. Souvent les portions sont assez grosses pour avoir des restes pour le lunch du lendemain. Eureka!

Donc après les fêtes, je suis revenue à la vie et j’ai pu reprendre ma cuisine par les cornes. Le traiteur a pris le bord et j’ai recommencé à nourrir les gens que j’aime. Mettons que le 4@6 est plus chargé depuis qu’on ne reçoit plus le traiteur car bien sûr il faut cuisiner et faire les courses. C’est sûr qu’on ne peut pas tout avoir. Mais honnêtement, je préfère de loin ça.  En plus, les recettes préférées des enfants sont assez simples à faire. Des fois, on essaie trop de se compliquer la vie pour pas grand chose.

À part Cloé qui voudrait manger des sushis matin-midi-soir et même en dormant, les autres ont des goûts assez simples. Sophia est aux anges quand on lui prépare des vol-au-vent. Le spaghetti et le pâté chinois sont assez des winners aussi pour tous. Anyway, dès que je leur sers des trucs plus élaborés, je reçois une pluie de commentaires peu positifs….

Donc, je garde mes énergies pour cuisiner des repas gastronomiques à mon mari et la visite et tout le monde est heureux. En plus, ils sont supers contents quand je leur annonce qu’on mange des toasts pis des céréales pour souper. C’est tu pas beau ça?

Anne + 8

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