Les fêtes d’enfants


Elles sont passées où les fêtes d’enfants comme dans mon « vieux temps », comme Sophia dirait pour parler du temps de ma jeunesse.  Ça m’irrite et me fait rire en même temps quand elle dit ça.

J’ai accouché de mes trois premières filles au mois de mai. Respectivement le 12, le 13 et le 24. C’est assez chargé comme mois de fête je dirais. C’est peu dire. Comme j’aime quand même faire une fête pour chacune d’elles, c’est plus intense mais je trouve que ce n’est pas juste sinon de combiner deux ou trois anniversaires.  C’est leur journée spéciale quand même.  Moi,  « dans mon vieux temps », j’avais tellement hâte à ma journée, j’aurais pas voulu la partager je pense.

Quand j’avais 7-8 ans, ma fête, c’était de pouvoir décider ce que je voulais manger pour souper – je choisissais immanquablement de la lasagne – et ma mère me cuisinait un shortcake aux fraises. Oui, j’avais des cadeaux, mais pas 35… 1 ou 2. Pis j’étais super heureuse.

Maintenant, le week-end, c’est le moment où les enfants sont invités à des fêtes d’anniversaire de leurs amis. Et à leur âge, leurs amis, c’est pratiquement tous les enfants de leur classe. Je vous laisse imaginer le nombre d’invitations auquel je dois répondre, confirmer la présence, ne pas perdre la carte d’invitation ou la prendre en photo dans mon téléphone pour pas oublier l’heure, la date et l’endroit, acheter un (petit?) cadeau, l’emballer, et finalement se rendre à ladite agréable fête et retourner chercher l’enfant.

Encore heureuse que les parents ne doivent pas être présents à la fête et rester célébrer l’ami.  Je me suis déjà fait prendre à ce genre d’invitation.  Je n’avais pas compris que l’enfant était invité AVEC le parent.  Donc, j’arrive pour déposer Cloé quand je me rends compte que tous les parents sont là debout en train de jaser et chacun dans un accoutrement louche. Je reste planter là pendant 5 bonnes minutes et un certain malaise s’installe. Je voudrais juste dire à quelqu’un de responsable que ma fille est arrivée pis partir vivre ma vie.

L’hôtesse (la mère de l’ami) : Bonjour! On va commencer le BBQ et la chasse aux trésors bientôt ! Vous n’êtes pas déguisé?

Moi : Non. Malheureusement. On ne va pas pouvoir rester trop longtemps. On est venu donner un petit cadeau à ….(merde je connais pas son nom…je suis vraiment la pire mère au monde)

L’hôtesse : Océane. Ok, ben le buffet est là-bas.

Elle retourne à ses autres invités. Cloé non plus n’avait pas l’air trop à l’aise. Il y avait beaucoup de monde. On a mangé des trempettes et des chips 10 minutes le temps de trouver Océane et lui souhaiter bonne fête et de retourner secrètement à notre voiture et partir.

Dans ces affaires-là, je me sens toujours extraterrestre ou persona non grata.  Je trouve toujours que je détonne.  Pourquoi moi je n’ai pas le goût de me déguiser pis d’aller passer 3 heures de mon après-midi faire un BBQ et une chasse aux trésors dans les bois avec du monde que je connais que dalle.

Bref, chez nous, c’est carrément un poste dans le budget familial pour les petits cadeaux. Un cadeau de 20-25 piastres par fête pour nos 6 bientôt 7 enfants. Ça se fait comme pas d’envoyer l’enfant sans cadeau, car les festivités sont maintenant pas pire élaborés. Ils vont à toute sorte d’endroits qui coûtent cher et supposément sans tracas.

Faut être fait pas mal fort pour leur refuser de leur faire une célébration tout compris comme le font tous leurs amis. Mettons que de juste aller jouer dans les boules au Mcdo, c’est pas vraiment assez élaborées à leurs goûts.

Feck, j’ai toujours une couple de jeux/cadeaux/jouets en back up prêts pour aller à la fête quand ça ne nous tente pas d’aller au Archambault dépenser le précieux 25 $.

Toutefois, plus Sophia grandit, plus le cadeau doit être recherché. C’est à croire qu’ils se font une liste à l’école de qui va acheter quoi à ladite jubilaire. L’autre jour, m’a plus grande me dit qu’on devait aller chercher un sac à dos Herschel pour la fête de son amie qui arrivait le vendredi.

Moi : « Ah oui? Le genre de sac à dos cher que je ne me paye même pas à moi? Tu veux que j’en achète un à ton amie? »

La discussion s’est arrêtée d’elle-même. J’aime beaucoup ça quand ils comprennent mon sarcasme.

Le vendredi suivant, j’ai fouillé dans mon back up de cadeaux parce que, bien sûr, j’avais trop pas le goût d’aller magasiner, et j’ai trouvé un super jeu (selon moi), parfait pour un anniversaire. Oh, la face de dégoût qu’elle m’a fait! Du genre, #jeneconnaispasçacejeulafeckc’estnul. Elle a fini par comprendre que c’était ça ou rien.

Le lendemain matin, quand Sophia est revenue de sa fête (elle dormait là), elle m’a annoncé en grande pompe que la mère de son amie avait été ravie du cadeau qu’elle avait apporté et qu’ils avaient joué toute la soirée.

Alléluia! Il n’y avait personne dans un rayon de la longueur de mon bras pour me taper dans mite à ce moment-là, mais j’étais assise dans le divan avec mon grand cheese dans la face pis je me suis dit qu’on allait sûrement s’ennuyer de ce genre de party d’anniversaire quand les enfants auront 16-17 ans.

Vite, vite, profitons du moment présent.

Anne + 8


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